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Jeûne : les bienfaits d’une pratique ancestrale

Jeûner, c’est s’abstenir volontairement de consommer toute nourriture.

Cette pratique est vieille comme le monde ou, du moins, comme l’apparition des animaux sur terre.

Elle est de nos jours très répandue.

Les raisons d’entamer un jeûne peuvent être médicales, religieuses ou politiques.

Gros plan sur ses dimensions thérapeutique, spirituelle et revendicative.

Le jeûne thérapeutique : jeûner, c’est bon pour la santé ?

Origines

Le jeûne est probablement l’une des plus anciennes méthodes d’autoguérison. Depuis toujours, les animaux malades ou blessés s’abstiennent spontanément de manger. Dans l’Antiquité, il est déjà préconisé par certains médecins dans le traitement de nombreuses maladies.

En Europe occidentale, la pratique du jeûne thérapeutique est popularisée dans la première moitié du 20e siècle par le médecin allemand Otto Buchinger. Après s’être lui-même soigné grâce à une cure de trois semaines en 1919, Buchinger étudie la littérature existante sur cette technique. Il valide ensuite l’efficacité du jeûne thérapeutique qui, selon lui, active nos capacités d’autoguérison et nous permet de nettoyer notre corps. Buchinger parle de « purification ».

Depuis une cinquantaine d’années, cette piste thérapeutique est notamment explorée par de nombreux médecins allemands, russes et américains.

Bienfaits sur l’organisme

Manger régulièrement et à volonté est un privilège récent réservé à une minorité de la population mondiale. Notre corps est en réalité apte à fonctionner dans des situations plus ou moins extrêmes, notamment de jeûne involontaire.

« Le jeûne stimulerait les forces curatives de l'organisme », apprend-on dans le documentaire Le jeûne, une nouvelle thérapie ? diffusé sur ARTE. Jeûner, c’est donc un cadeau que l’on fait à son corps. C’est s’offrir une pause dans le but de reposer, de détoxiquer et de régénérer l’organisme. Vous pouvez envisager cette période comme l’opportunité de prendre du temps pour vous.

On distingue plusieurs sortes de jeûnes

  • Le jeûne complet au cours duquel on consomme uniquement de l’eau.
  • La cure ou jeûne partiel, c’est-à-dire une diète comprenant l’absorption de jus de fruits, de légumes ou d’autres nutriments dont le choix varie en fonction des individus.

La durée de la cure thérapeutique est souvent de trois à dix jours et peut se prolonger jusqu’à trois semaines. Attention, jeûner ne se décide pas du jour au lendemain : la phase de préparation alimentaire au cours de laquelle on réduit la quantité de nourriture et opte par exemple pour une alimentation végétalienne est indispensable. De la même manière, l’étape de réintégration alimentaire progressive est essentielle à la fin du jeûne. Avant de se lancer, il est recommandé de consulter un professionnel pour faire un bilan de santé et bénéficier d’une supervision médicale.

Le jeûne religieux, une pratique spirituelle et philosophique

Le jeûne religieux implique la privation totale ou partielle de nourriture pendant une période déterminée. Il est partie intégrante des trois grands monothéismes que constituent le judaïsme, le christianisme et l’islam, mais aussi d’autres religions comme l’hindouisme. Si les modalités et le temps de la privation de nourriture varie d’une religion à l’autre, elle constitue toujours l’opportunité de se recentrer sur la spiritualité, l’intensité de la prière et le partage.

  • Ayant débuté lundi 6 juin 2016 en France, le ramadan constitue l’un des cinq piliers de l’islam. Pendant un mois, les musulmans en âge de jeûner doivent s’abstenir de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Cette pratique est l’occasion de se purifier intérieurement et, comme l’indique le Coran, d’atteindre la piété, c’est-à-dire l’attachement au service de Dieu, aux devoirs et aux pratiques de la religion. Cette année, le ramadan se terminera mardi 5 juillet par la traditionnelle fête de l’Aïd el-Fitr. Les musulmans prennent alors leur petit-déjeuner avant d’aller à la prière et de rendre visite à leurs proches.

  • Le carême est une période de quarante jours qui précède Pâques instituée par le christianisme en référence aux quarante jours de jeûne passés par Jésus-Christ dans le désert. Au cours de cette période, l’alimentation des fidèles doit être frugale et restreinte en produits animaux. Le carême est synonyme de spiritualité, de prière et de détachement des biens matériels.

  • Yom Kippour est le dixième et dernier jour d’une période de repentir observée par les Juifs. Du crépuscule au crépuscule, ils se privent alors de nourriture, de boisson, de travail, de bain et de rapports sexuels. Il existe six autres jours de jeûnes, moins populaires et tous liés à l’histoire du peuple juif. Dans le Judaïsme, le but de cette pratique est l’intensification de l’expérience religieuse.

Le jeûne politique

Le jeûne politique est un moyen de protestation largement utilisé depuis le début du 20e siècle – des suffragettes anglaises qui revendiquent le droit de vote pour les femmes au début des années 1900 aux migrants qui protestent actuellement contre les risques d’expulsion en Europe. Ce moyen radical vise à sensibiliser les gens à une cause ou à revendiquer une mesure précise.

Contrairement à la démarche thérapeutique ou religieuse comme le ramadan dans l’islam, il ne s’agit pas d’une décision personnelle qui vise à l’autoguérison ou à atteindre la piété. C’est un acte public destiné à manifester un désaccord. Ceci dit, les différentes formes d’abstention alimentaire ne s’excluent pas les unes les autres. Symbole du jeûne politique par excellence, Gandhi le pratiquait par ailleurs sur de longues périodes pour s’autopurifier et demeurer en bonne santé.

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