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Le guru, un guide sur le chemin de l’éveil spirituel

Étymologiquement, « guru » désigne le guide spirituel qui aide ses adeptes à dissiper leur ignorance.

Ce terme provenant du sanscrit signifie enseignant, précepteur ou maître.

Pourquoi le mot « gourou » éveille-t-il souvent la méfiance en occident ?

Retour sur sa véritable signification.

Le gourou : guide spirituel ou charlatan ?

Le gourou n’est pas guru

Alors qu’un « guru » est tout ce qu’il y a de plus naturel en Inde, « gourou » revêt très souvent une connotation négative en France, et plus généralement en occident. Parle-t-on de la même chose dans ces deux parties du monde ? Il suffit d’ouvrir le dictionnaire pour dissiper le malentendu. Le « Larousse » propose en effet deux sens différents :

  • « Maître spirituel hindou, autour de qui sont groupés des disciples. »
  • « Homme qui dirige une secte. »

Il s’agit donc de deux acceptions complètement différentes.

La connotation péjorative du terme en occident

Dans la représentation collective occidentale, gourou est souvent synonyme de manipulateur. Le terme désigne alors un individu dominateur situé à la tête d’une organisation comme une secte. Il utilise des techniques de persuasion et de coercition pour exercer son influence négative sur chaque adepte dont il profite des faiblesses.

Dans le contexte d’une secte, la notion de gourou est associée au culte de la personnalité. L’imposteur établit des règles strictes, diabolise l’extérieur de la secte et exerce un pouvoir totalitaire sur l’adepte avec des intentions cachées. Le manipulateur prétend être seul détenteur d’une vérité absolue pour asseoir son pouvoir. En Inde, la vision occidentale du gourou est perçue comme une perversion hautement diffamante de ce concept. Elle est considérée comme manifestation de la dévalorisation systématique de tout ce qui ne vient pas d’occident.

Le guide spirituel dans l’hindouisme et dans le bouddhisme

Qu’est-ce qu’un guru ?

Spécialiste français de l’hindouisme, du sanscrit, des cosmogonies védiques et des traditions de l’Inde, Jean Varenne (1926-1997) l’explique dans « Les carnets de Yoga » : « « Gu » c'est les ténèbres et « ru » c'est la lumière qui les disperse : le guru est donc celui qui dissipe les ténèbres ». En d’autres termes, « gu » désigne l’ignorance spirituelle dans laquelle l’humanité est plongée, tandis que « ru » représente le rayonnement de la connaissance spirituelle qui dissipe cette ignorance.

Dans l’hindouisme, le guru est un enseignant reconnu qui exerce dans un domaine de connaissance comme la religion, la danse ou la musique. Au niveau spirituel, c’est une figure d’autorité respectée. Ce professeur spirituellement éveillé enseigne selon la tradition dont il est issu.

La relation maître-disciple

Inconditionnel car fondé sur l’amour et la sagesse, ce rapport représente la plus haute expression de l’amitié. En échange de l’enseignement reçu, le disciple libère le guide des tâches matérielles du quotidien comme la cuisine, le ménage et la lessive.

Un guru n’a en général pas plus de deux ou trois disciples afin d’établir avec chacun une relation privilégiée.

Les disciples se regroupent alors autour du maître et profitent de sa parole, formant une communauté.

À la mort ou lors du retrait du guru, le groupe se dissout de lui-même. Quand le disciple atteint l’état d’éveil spirituel et que tout lui a été transmis, son enseignant le laisser partir et reconnaît éventuellement sa capacité à enseigner. Dans le bouddhisme, le guru est considéré comme un ami spirituel.

Paradoxalement l’un des plus grands gourous du 20e siècle, Jiddu Krishnamurti a lui-même critiqué ce statut, le considérant comme asservissant. Sa thèse : la transformation de l’être humain ne peut s’opérer que par la libération de toute autorité. Et cela passe nécessairement par l’abandon de nos conditionnements que ni la religion ni l’athéisme ne permettent d’atteindre.

Le rôle du guru

Le guru guide l’adepte au cours de son voyage spirituel. Il est apte à cela puisqu’il a lui-même cheminé sur cette route. Tenant en compte du niveau spirituel de ses disciples, il les aide à se détacher des questions matérielles pour développer des qualités comme la persévérance, le dévouement et la compassion.

Autres différences entre le maître spirituel et le gourou occidental

  • Le guru ne doit en aucun cas être rémunéré.
  • Personne ne peut s’autoproclamer guru. Aucune autorité n’étant habilitée à décerner ce titre, il s’obtient notamment par transmission. C’est en fait la reconnaissance publique de son niveau d’accomplissement intérieur qui décide de ce statut.
  • Le maître spirituel aime inconditionnellement et n’a donc aucune attente.

Le guru issu de la tradition indienne n’a rien du gourou de la secte occidentale. Il est également plus qu’un professeur car le guide spirituel accompagne ses élèves 24 heures sur 24, se préoccupant de toutes les facettes de la vie du disciple. Sa spiritualité englobe la totalité des sujets et il enseigne au-delà des mots. Si cette forme de guidance spirituelle tend à se développer en occident, tout l’enjeu est de parvenir à évaluer avec certitude si le guide est spirituellement élevé avant de lui faire confiance.

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